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Orchidées en Trégor - Orchidée



Le mythe des orchidées

Mythique, l'orchidée l'est par sa beauté, par les croyances qui s'y rattachent, par les stratagèmes qu'elle utilise pour sa reproduction. Ne soyez pas surpris par les passions qu'elle suscite parmi les amateurs !

La fièvre de l'orchidée

Déjà au 17ème siècle, les orchidées exotiques ont attiré les botanistes, mais c'est au 18ème que l'on a pu les étudier et les admirer. Au 19ème siècle naît une véritable fièvre de l'orchidée, les plus riches amateurs construisent d'immenses serres et envoient à travers le monde des "chasseurs d'orchidées" chargés de collecter les plus belles espèces. Les conditions de transport et de culture n'étant pas maîtrisées, une véritable razzia fut effectuée, si bien que certaines espèces disparurent de leur milieu naturel.

Les premières techniques de multiplication furent publiées par John Lindley dans les années 1840.

Noël Bernard et la germination des orchidées

Le premier hybride fut obtenu en 1856, il s'agissait d'un croisement entre deux espèces de calanthes obtenu en Angleterre par M. Dominy. La principale difficulté était de faire germer les minuscules graines obtenues par fécondation artificielle. Il fallut attendre le début du XXeme siècle pour qu'un Français, Noël Bernard, découvre la nécessaire présence d'un champignon filamenteux permettant à la graine de se développer. Persuadé que la germination était possible en l'absence de champignon si on donnait à la graine ce que ce dernier lui apporte, il entreprit une série d'expériences en milieu sucré et obtint les premières germinations. Le biologiste américain Lewis Knudson, ayant poursuivi les travaux, obtint en 1922 les premières plantules en milieu de culture artificiel.

Le gros inconvénient est qu'il faut attendre plus de quatre ans pour voir fleurir un Phalaenopsis et jusqu'à huit ans pour un Cattleya.

Georges Morel et la culture des tissus

Un chercheur français, le professeur Morel, découvre en 1955 le moyen de multiplier les plantes en milieu gellosé à partir des cellules de croissance prélevées sur l'apex, les méristèmes. En 1964 la maison Vacherot-Lecouffle annonce dans le bulletin de l' American Orchid Society qu'elle maîtrise cette technique. Cette annonce eut un retentissement considérable. A la différence de la reproduction par semis qui fait naître des orchidées différentes les unes des autres, la reproduction végétative permet la reproduction à l'identique des plantes sélectionnées.